Le CSA intervient auprès de TF1, France Télévisions, Canal +, LCI, Les chaînes musicales, Antilles Télévision.

Publié le par Benoît

CSA

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a fait part de plusieurs décisions concernant les chaînes de télévision, sur son site Internet.

 


TF1 mise en garde : photo des journalistes disparus au Mali

 

Le Conseil a mis en garde TF1 à la suite de la diffusion, au cours du journal de 20 heures du 2 novembre 2013, des photos censées représenter Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journaliste et monteur de RFI, enlevés et assassinés le jour-même au Mali. Or, la femme qui figurait sur l’un des clichés n’était pas Ghislaine Dupont. La journaliste a procédé à un rectificatif à la fin du journal, diffusant la véritable image des journalistes et présentant les excuses de la rédaction. 

 

Le Conseil considère cependant que la chaîne a manqué aux articles 20 et 22 de sa convention, qui prévoient que « la société vérifie le bien-fondé et les sources de l’information » et qu’elle « fait preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information ».

 

 

Intervention auprès de France Télévisions

 

Le Conseil est intervenu auprès de France Télévisions à la suite de la diffusion, dans l’émission Envoyé spécial du 26 septembre 2013 sur France 2, du reportage intitulé « Villeneuve : le rêve brisé », portant sur ce quartier populaire de Grenoble.

 

Il considère en effet que la chaîne a manqué aux obligations déontologiques prévues à l’article 35 de son cahier des charges, la nécessité d’assurer la diversité des points de vue sur un sujet prêtant à controverse n’ayant pas été totalement respectée le reportage n’apparaissant pas suffisamment équilibré.

 

Il déplore en particulier que seuls les aspects négatifs du quartier aient été mis en avant, stigmatisant l’ensemble du quartier de la Villeneuve. Les rares éléments positifs abordés à l’antenne ont été systématiquement dévalorisés par la mise en avant de la violence et du climat hostile qui régneraient dans ce quartier.

 

 

Publicité dans les soirées Téléthon : accord du CSA

 

Saisi par la société France Télévisions d’une demande d’insérer, dans les émissions consacrées au Téléthon le vendredi 6 décembre 2013 sur France 3 et le samedi 7 décembre 2013 sur France 2, deux écrans publicitaires dont les recettes seront intégralement reversées à l’Association française contre les myopathies, le Conseil a décidé de ne pas s’opposer à cette demande, dès lors qu’il s’agissait d’une interruption exceptionnelle liée à une opération caritative dont les recettes seront intégralement reversées à l’association. 

 

Toutefois, conformément aux préconisations de son rapport sur l’accès des associations aux médias audiovisuels, le Conseil a invité France Télévisions, dans un souci de bonne information du public, à renvoyer les téléspectateurs aux sites de ses chaînes qui devaient mentionner les différentes associations œuvrant en faveur de cette cause.

 

 

Geste de la quenelle : intervention auprès de Canal +

 

« Le Conseil a constaté, par une délibération du 20 décembre 2013, que dans l’émission Le Petit Journal diffusée le 11 novembre sur l’antenne de Canal+, un spectateur présent dans le public a effectué à plusieurs reprises un geste qualifié de « quenelle », lequel est communément interprété comme promouvant des comportements discriminatoires.

 

Le présentateur n’a pas réagi alors que la diffusion de l’émission n’a pas eu lieu en direct mais une heure après son enregistrement, laissant ainsi les téléspectateurs observer l'auteur de ce geste que celui-ci a pratiqué à l'antenne à treize reprises.

 

L'article 7 de la convention conclue entre le Conseil et Canal+ prévoit que « la société est responsable du contenu des émissions qu’elle diffuse ». Son article 10 précise que « la société veille dans ses émissions (...) à ne pas encourager des comportements discriminatoires en raison de la race, du sexe, de la religion ou de la nationalité et à promouvoir les valeurs d'intégration et de solidarité qui sont celles de la République (...) ».

 

En dépit des excuses présentées en ouverture du Petit Journal le 12 novembre 2013, le Conseil a considéré que la diffusion de ces images constituait un manquement à ces stipulations et aux principes dont elles font application et a décidé de mettre en garde le groupe Canal+ contre le renouvellement de tels manquements ».

 

 

Intervention auprès de Canal + pour publicité clandestine

 

Le Conseil a constaté dans l’émission Formula One, diffusée le 30 juin 2013 sur Canal+, que des marques sont apparues à plusieurs reprises dans le décor de cette émission qui traitait de l’actualité de la Formule 1.

 

Il considère que la mise en avant de supports publicitaires des marques concernées dans le décor de ce programme contrevient à l’article 9 du décret du 27 mars 1992 qui interdit la publicité clandestine.

 

Le Conseil a donc décidé de mettre en garde la société Canal+ contre le renouvellement de tels manquements.

 

 

Le Débarquement : le CSA s’est saisi de l’affaire

 

La parodie de l’émission de France 2 « Rendez-vous en Terre Inconnue » par Canal + dans le deuxième numéro du « Débarquement » le vendredi 20 décembre 2013 n’est pas passé.  Dans le sketch, Gilles Lellouche et Audrey Fleurot ont repris la chanson « Fais dodo, Colas mont petit frère » de la façon suivante : « Fais dodo, Colas mon p’tit frère / Fais dodo, car les autres sont morts / Maman est en haut, coupée en morceaux / Papa est en bas, il lui manque un bras ».

 

Plusieurs français ont été choqués. Une pétition a été lancée sur Internet. Elle a déjà récolté plus de 2 000 signatures : « La chaîne privée Canal + a diffusé vendredi 20 décembre, dans le cadre de son émission phare «Le Débarquement»,  un sketch abject de 7 minutes sur le thème du génocide perpétré contre les Tutsi. Une telle émission est une honte non seulement pour la chaîne privée et ses dirigeants, mais aussi pour le public qui a applaudi et ri aux provocations obscènes des comédiens. Un tel mépris pour les victimes d’un génocide qui a fait plus d’un million de victimes en 100 jours en 1994 ne saurait être toléré. Exigeons que Canal+ présente officiellement ses excuses à tous ceux pour qui le génocide n’est pas un sujet pour faire rire » selon la pétition.

 

Canal+ a réagi dans un communiqué : « Ce sketch ne visait en aucun cas à porter atteinte à la mémoire de victimes du génocide rwandais mais à caricaturer et dénoncer l'attitude de certains occidentaux ne s'intéressant qu'à eux-mêmes, en arrivant dans un pays qui leur est totalement étranger. Le choix d'un pays ayant connu une période de massacres visait à créer un contraste extrême entre la gravité des faits et l'attitude désinvolte des supposés invités d'une émission parodiée. Nous regrettons que ce sketch ait pu être interprété autrement ».

 

Canal + a retiré le sketch du replay et de la rediffusion de l’émission qui avait attiré 746 000 abonnés lors de sa première diffusion, le 20 décembre dernier.

 

Néanmoins, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a annoncé sur le site Pure Médias, avoir ouvert une instruction sur cette affaire. Canal + pourrait donc être sanctionnée (mise en garde, mise en demeure) par le CSA. L’annonce aura lieu dans quelques semaines.

 

 

Intervention auprès de LCI

 

Le Conseil est intervenu fermement auprès de la chaîne LCI à la suite de la diffusion dans un bandeau d’information, le 13 octobre 2013, jour du second tour de l’élection cantonale partielle de Brignoles, de propos de M. Laurent Lopez, candidat du Front national à cette élection.

 

Ces propos étaient susceptibles d’être qualifiés de propagande électorale, interdite la veille et le jour de l’élection en application de l’article L. 49 du Code électoral.

 

La chaîne ayant diffusé le même jour un débat consacré à la perception du Front national par la presse étrangère, alors même que cette formation était partie prenante du scrutin de Brignoles, le Conseil a indiqué à la chaîne que des précautions doivent être prises le jour où une élection partielle est organisée afin d’éviter le risque que des propos diffusés à l’antenne sur une ou des formations politiques nationales engagées dans la campagne aient une incidence sur le scrutin local en cours.

 

 

La question des clips musicaux sexys

 

Le Conseil a constaté que la vidéomusique Work b**ch de Britney Spears a été diffusée au cours de la journée sur D17 avec une signalétique de catégorie II (Déconseillé aux moins de 10 ans), et sur Trace Urban, NRJ Hits, M6 Music, MCM et MCM TOP sans signalétique.

 

Par ailleurs, la vidéomusique Wrecking Ball de Miley Cirus (version intégrale) a été diffusée au cours de la journée sur MCM TOP avec une signalétique de catégorie II, et sur W9 et M6 Music sans signalétique.

 

Considérant que, au regard, pour la première, de la mise en scène d’un univers sadomasochiste qui donne de la femme une représentation susceptible de choquer de nombreux téléspectateurs et, pour la seconde, de scènes à connotation sexuelle, la diffusion de ces vidéomusiques n’est pas conforme au point 3 de l’article 4 de la recommandation du 7 juin 2005, qui prévoit notamment que « pour les vidéomusiques pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes, l’éditeur s’attache à les diffuser après 22 heures », il est intervenu auprès de ces chaînes pour leur indiquer que ces vidéomusiques devaient être diffusés après 22 heures. 

 


 


 

Gym Cuine est du divertissement

 

Dans le cadre de l'examen de la déclaration des dépenses réglementaires faite par le groupe Lagardère Thématiques au titre de ses obligations de contribution au développement de la production audiovisuelle pour l’exercice 2012, le Conseil a considéré que l’émission Gym couine ne pouvait pas être considérée comme une fiction et ne pouvait dès lors être prise en compte au titre des dépenses de la société en faveur des œuvres patrimoniales.

 

Il a considéré néanmoins que l’objet principal de cette émission ne relevant d’aucun genre exclu par l’article 4 du décret du 17 janvier 1990, Gym couine pouvait être qualifiée d’œuvre audiovisuelle et considérée comme relevant du divertissement. 

 

 

Intervention auprès d’Antilles Télévisions

 

Le Conseil est intervenu auprès d’Antilles Télévision à la suite de la diffusion, dans l’édition d’information de 19 heures du 5 septembre 2013, d’un reportage consacré à la découverte du cadavre d’un jeune homme à Fort-de-France, au cours duquel une image laissant apparaître une partie du corps en décomposition a été diffusée.

 

Il considère que la chaîne n’a pas correctement respecté l’article 1er de la recommandation du 7 juin 2005 relative à la signalétique jeunesse et à la classification des programmes. Il lui a précisé que les téléspectateurs auraient dû être avertis du caractère difficilement soutenable de cette image avant sa diffusion et lors de sa mise à disposition sur le site internet de la chaîne.

 

 

Source : CSA

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