Quel avenir pour LCI et Paris Première ? Les patrons cherchent des solutions d'avenir.

Publié le par Benoît

Quel avenir pour LCI et Paris Première ? Les patrons cherchent des solutions d'avenir.

Fin juillet, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel refusait le passage de LCI (groupe TF1), Paris Première (groupe M6) er Planète (groupe Canal +).

 

Nonce Paolini avait déclaré : « Basculer LCI en gratuit n'est pas un choix mais une nécessité, l'avenir de LCI est en clair (...) Si LCI ne passe pas en gratuit, elle fermera ».

Mais le Conseil Supérieur de l’audiovisuel a refusé ce passage, le 29 juillet dernier. Depuis le PDG de TF1 menace toujours de fermer la chaîne au  31 décembre 2014 mais annonce étudier toutes les solutions possibles pour la sauver.

Martin Bouygues qui possède TF1 et donc LCI a tenu un autre discours lors d’une conférence de presse : « Aucune décision définitive n'a été prise, Nonce Paolini et ses collaborateurs travaillent sur l'avenir de LCI. S'il devait y avoir une forme de poursuite de LCI d'une manière ou d'une autre, cela justifierait des demandes ultérieures de passage en clair auprès du CSA. La justification du refus du passage en clair de LCI était sur des motifs de conjoncture économique. Nous espérons quand même qu'un jour cette situation s'améliorera ».

Selon Olivier Schrameck, le président du CSA : « La décision de TF1 (fermer LCI) et non celle du CSA. L'agrément a été refusé, mais il a été refusé aujourd'hui, compte tenu des conditions économiques, financières et publicitaires du paysage audiovisuel car le Conseil a considéré que des décisions positives fragiliseraient l'ensemble de ce paysage audiovisuel, qui inclut également les radios et leur tâche d'information. Si, à l'avenir, ces conditions étaient modifiées, ces questions seraient susceptibles d'être posées à nouveau ».

Rappelons que les propriétaires du groupe Le Monde et ceux du Télégramme ont fait part de l’intérêt pour investir dans l’avenir de LCI.

Notons que le magazine Télé Câble a décidé de se mobiliser pour sauver LCI avec sa Une « 20 ans: Trop jeune pour mourir » où elle met en avant les journalistes passés par la chaîne : Laurent Bazin, Gilles Bouleau, Laurent Delahousse, Ruth Elkrief, Laurence Ferrari, Thomas Hugues, Christine Kelly, Anne-Sophie Lapix, Patricia Loison, Mélissa Theuriau, David Pujadas, Audrey Pulvar ou Harry Roselmack...

Quel avenir pour LCI et Paris Première ? Les patrons cherchent des solutions d'avenir.

M6 a annoncé qu’elle déciderait dans les prochains mois si elle ferme sa chaîne payante Paris Première. Cela déprendra des négociations avec ses diffuseurs.

Rappelons que la chaîne tire ses revenus des redevances versées par ses diffuseurs, en tête CanalSat, mais aussi par les autres fournisseurs ADSL, du câble et du satellite, qui proposent la chaîne à leurs abonnés. La chaîne touche 17 millions d'€uros par an. Néanmoins, les contrats devraient être renégociés à la baisse pour janvier 2014. Paris Première emploie une cinquantaine de personnes.

« La décision du CSA a été une grosse déception. Nous refaisons le tour des opérateurs pour leur demander quelle valeur ils donnent à Paris Première. Soit on continue car les montants sont satisfaisants, soit on arrête, soit on continue à perte en attendant le résultat du recours devant le Conseil d'Etat » selon Nicolas de Tavernost, PDG du groupe M6.

Le sort de Paris Première dépend de ces négociations. Il espère récolter 20 millions d'euros : « Le compte n'y était pas Nous aurions le choix entre, arrêter Paris Première, ou bien, continuer sa diffusion, à pertes, le temps d'un recours contre la décision du CSA devant le Conseil d'Etat, ou bien d'une décision positive du CSA ».

Il n’exclu pas une nouvelle demande devant le CSA car ce dernier a laisser entendre que « les conditions économiques, financières et publicitaires du paysage audiovisuel étaient modifiée »

M6 pourrait déposer un recours contre la décision du CSA. Pour M6, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel a fait une erreur d'appréciation sur l'impact économique du passage de la chaîne en gratuit. Le Conseil d’Etat ne devrait rendre sa décision qu’un an après sa saisie.

 

 Source : JeanMarcMorandini.com, Pure Médias

Publié dans TNT

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article